Interrogée par la Commission aux affaires sociales de l'Assemblée nationale le 25 juillet 2017, Sophie Cluzel, la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, avait détaillé les chantiers "urgents" en matière de handicap, l'une des "priorités du quinquennat".
Le premier sujet abordé : l'allocation adulte handicapé (AAH), l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. "Il faut un minimum de ressources qui soit digne et respectueux des besoins. Aujourd'hui, l'AAH est à 810 euros mensuels, en-dessous du seuil de pauvreté, l'engagement c'est de le porter à 900 euros", avait-elle dit aux députés, sans préciser le calendrier. Cette allocation concerne un million de personnes en situation de handicap, majoritairement sans emploi (article en lien ci-dessous). Le seuil de pauvreté, en France, se situe autour de 1 000 euros.
Deuxième urgence : la scolarité. Confirmant la mise en place d'uncomité de pilotage avec le ministre de l'éducation, Sophie Cluzel avait réaffirmé la necessite de résoudre "tous les problèmes des élèves handicapés avant la rentrée : le manque de places dans les dispositifs collectifs de scolarisation ou les problèmes d'accompagnants". Selon elle, "40 à 45% des élèves ont besoin d'être accompagnés" et "beaucoup sont à l'école sans accompagnants, un sujet qui inquiète les parents".
Enfin, concernant la prise en charge des troubles du spectre autistique (TSA), qui touchent 650 000 enfants et adultes, la secrétaire d'Etat avait pointé du doigt le retard de la France à ce sujet. Elle s'était engagée à "revenir à l'automne" devant les députés pour "faire un point de la concertation".
Animateurs : Jean-Jacques SCHALLER et Sophie CLUZEL, Présidente de la FNASEPH